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Médias24:Usine JTI au Nord,Une Capacité de production annuelle de prés de 5 milliards de tiges.
Usine de JTI au Nord : une capacité de production annuelle de près de 5 milliards de tiges, opérationnalisation prévue au 3e trimestre 2025
Présente au Maroc depuis 2010, Japan Tobacco International (JTI) est la filiale du groupe Japan Tobacco, un acteur mondial de l’industrie du tabac. Le directeur général de JTI Afrique du Nord et de l’Ouest revient pour Médias24 sur l’avancement et les objectifs de la future usine de Tétouan Park, et sur la vision du groupe à long terme, notamment sur le marché marocain.
ans un entretien avec Médias24, José Luis Amador, directeur général de JTI Afrique du Nord et de l’Ouest depuis 2022, évoque la vision du groupe et ses objectifs aussi bien sur le marché marocain que sur le plan régional, ainsi que les détails de son projet de Green Factory, et ses perspectives de croissance au cours des prochaines années.
José Luis Amador a précédemment dirigé le marché sud-coréen, après un passage au Mexique. Depuis son arrivée chez JTI en 1998, il a également occupé divers postes en marketing et ventes, avec des responsabilités de leadership dans la région Asie-Pacifique et au siège de JTI à Genève.
Médias24 : Tout d’abord, parlez-nous de la filiale JTI Afrique du Nord et de l’Ouest, de son historique, et des produits qu’elle commercialise.
José Luis Amador : JTI est l’une des plus grandes entreprises internationales de tabac. C’est une filiale de Japan Tobacco Group.
Notre entreprise a été créée en 1999 après l’acquisition des activités hors USA de R.J. Reynolds par Japan Tobacco. Nos marques sont actuellement commercialisées dans 130 pays, et nous sommes présents au Maroc depuis 2010.
Il y a deux ans, nous avons décidé de faire du Royaume un hub régional pour superviser l’activité de 12 marchés en Afrique du Nord et de l’Ouest. Et pour s’inscrire dans la continuité de cette vision, et en droite ligne des orientations royales relatives à la promotion de l’investissement, ainsi que des stratégies gouvernementales visant la substitution des importations et la promotion du made in Morocco, nous avons lancé en juillet dernier la construction de notre usine de production à Tétouan Park.
Le Maroc est pour nous le hub centralisant nos activités en Afrique du Nord et de l’Ouest
– Comment le marché marocain s’intègre-t-il dans la stratégie globale de JTI pour la région ?
– Comme je le disais, le Maroc est pour nous le hub centralisant nos activités en Afrique du Nord et de l’Ouest. À partir du Maroc, nous pilotons nos activités dans 12 marchés à travers la région, avec la possibilité d’intégrer de nouveaux marchés, à terme.
À notre sens, le Royaume, même si ce n’est pas notre marché le plus profitable, dispose des critères essentiels pour la pérennité de nos activités : stabilité, visibilité, qualité des infrastructures et du capital humain. À partir de là, il est assez logique pour nous de nous projeter dans l’avenir et de pouvoir formuler les hypothèses de base pour construire et développer nos business plans, ce qui représente un point critique pour n’importe quel investisseur.
Je tiens d’ailleurs ici à saluer les efforts exceptionnels fournis par les autorités nationales pour mettre en place un climat des affaires propice au développement de l’investissement au Maroc.
– Revenons à votre nouvelle usine de production à Tétouan Park. Que prévoyez-vous de produire dans cette structure ?
– Notre Green Factory de Tétouan Park sera dédiée à la production des cigarettes de nos marques phares au Maroc. La production est initialement destinée au marché domestique. Elle nous permettra de créer de la valeur ajoutée locale, en substituant les produits de JTI actuellement importés par de la production locale.
L’éventualité de l’exportation de nos produits vers d’autres pays de la région est également envisageable, dépendamment des conditions d’accès aux marchés cibles. Nous collaborons d’ailleurs dans ce sens avec les autorités, qui soutiennent notre démarche, pour explorer les opportunités potentielles.
Nous sommes également ouverts à la mise en place de contrats de production pour faire bénéficier d’autres acteurs du marché de notre outil industriel, tout en élargissant l’impact de la création de valeur locale au-delà des marques JTI.
Je tiens d’ailleurs ici à remercier les différentes administrations publiques pour leur soutien et leurs précieuses orientations pour faire de ce projet une réalité, notamment l’Agence marocaine de développement des investissements et des exportations (AMDIE) et le Centre régional d’investissement (CRI) de la région Tanger-Tétouan-Al Hoceima (TTA) qui a joué un rôle crucial dans la facilitation et l’accompagnement dans les interactions avec les différents acteurs locaux, ainsi que les ministères de l’Investissement, de l’Industrie et du commerce, de l’Intérieur et ses représentants locaux, l’Administration des douanes et des impôts indirects (ADII), Tanger Med Zones et Tanger Med Engineering, nos partenaires pour la réalisation de ce projet.
– Quand ces travaux seront-ils achevés ? Et quand l’usine sera-t-elle opérationnelle ?
– Les travaux avancent selon le calendrier prévu. Nous avons récemment annoncé les résultats de l’appel d’offres de la construction de l’usine qui a été confiée à deux entreprises leaders de leurs domaines respectifs, à savoir Urbagec et EM Energies.
L’usine devrait être opérationnelle au 3e trimestre 2025.
– À sa mise en service, quel est votre objectif en termes de production et de chiffre d’affaires ? La production sera-t-elle destinée à l’export ?
– L’objectif de l’usine est, pour le moment, de servir le marché domestique. La capacité de production avoisine les 5 milliards de tiges par an. Cette capacité peut toutefois être doublée si les opportunités d’export se concrétisent ou si nous mettons en place des accords de production sous licence avec d’autres opérateurs.
Quatre primes pour la nouvelle usine, dans le cadre de la Charte de l’investissement
– Il s’agit d’un investissement de plus de 930 millions de DH. Quelle est la répartition des sources de financement ? Et quelles sont les incitations obtenues dans le cadre de ce projet ?
– Le projet est financé entièrement en fonds propres. Comme tout projet industriel, en phase avec la politique d’incitation à l’investissement menée par l’Etat marocain, notre projet bénéficie des primes prévues dans le cadre de la Charte de l’investissement. Cela inclut notamment la prime ratio genre, dans la mesure où 30% de la masse salariale de l’usine sera féminine, une mesure qui s’inscrit en droite ligne de l’approche genre de JTI, reconnue comme un employeur offrant une égalité d’opportunités aux collaborateurs sans distinction de genre (certification Equal Opportunity Employer par Ernst & Young). Dans ce sens, au niveau du cluster Afrique du Nord et de l’Ouest, la proportion de femmes occupant des postes de managers dépasse les 43%.
Nous bénéficions aussi de la prime aux projets d’investissement durable puisque nous parlons ici d’une Green Factory utilisant des techniques de pointe dans l’aspect environnemental et énergétique.
Il y a également la prime territoriale, octroyée aux projets qui contribuent au développement et à l’essor de la région. L’implantation de notre usine à Tétouan Park s’inscrit dans la vision stratégique de la province, qui a pour objectif de faire de Tétouan une nouvelle locomotive industrielle et économique. Comme vous le savez, toute unité industrielle nécessite un tissu local de partenaires pour divers services. Avec ce projet, qui constitue le plus important investissement dans la province de Tétouan ces dernières années, nous contribuons à la création d’un écosystème de métiers de support autour de l’usine.
Enfin, nous bénéficions de la prime sectorielle liée aux projets industriels. Nous parlons ici de la création d’une industrie nouvelle dans la région, avec tout ce que cela implique en termes de transfert de technologie et de savoir-faire, aux standards de qualité japonaise. Nous partageons par ailleurs les mêmes ambitions que les autorités en termes de développement social et économique durable.
– Quelles sont les mesures qui seront prises pour former et préparer la main-d’œuvre locale pour les nouveaux emplois prévus, notamment les femmes, puisque comme vous l’avez expliqué, 30% de la masse salariale de cette future usine sera féminine ?
– Dès le début du projet, nous avons travaillé en étroite collaboration avec différentes agences étatiques, dont notamment l’Agence nationale de promotion de l’emploi et des compétences (ANAPEC), pour identifier les profils à recruter.
Comme pour l’ensemble de nos collaborateurs, nous mettons en place des programmes de formation pour permettre aux nouvelles recrues de se familiariser avec notre secteur d’activité, d’une part, et de comprendre notre mode de fonctionnement sur chacun des métiers et fonctions, d’autre part.
Par exemple, les ingénieurs que nous avons recrutés ont bénéficié d’un programme de formation en Italie pour s’imprégner des pratiques industrielles, normes et politiques de production de JTI. Nous avons également des programmes de formation spécifiques pour les opérations industrielles, qui se font généralement au sein de notre unité de Trier, en Allemagne, qui est un outil industriel de pointe, mais qui abrite aussi nos centres de recherche et développement et d’excellence technologique.
En ce qui concerne spécifiquement notre objectif d’avoir 30% de femmes, il s’agit ici de 30% de la masse salariale, et pas simplement de 30% de l’effectif. Cela implique une intégration des femmes dans l’ensemble des échelons de la hiérarchie. Pour cela, nous nous inscrivons dans la recherche permanente de profils à haut potentiel pour les différents métiers, et le Maroc offre un grand vivier de talents pour cela, avec une population féminine hautement qualifiée.
– Vous avez également évoqué l’intégration de technologies innovantes et économes en énergie. Pouvons-nous en savoir plus ?
– Tout à fait. L’une des caractéristiques phares de notre usine de Tétouan est son aspect durable et respectueux de l’environnement. C’est pour cela que nous parlons de Green Factory.
Nous visons la neutralité carbone de l’usine à l’horizon 2030. Pour ce faire, nous avons pensé l’éco-conception de l’usine de manière holistique, aussi bien en termes d’autosuffisance énergétique qu’en termes d’optimisation de la consommation.
De ce fait, nous prévoyons de déployer près de 17.000 m2 de panneaux photovoltaïques de dernière génération, qui permettront de couvrir 100% des besoins énergétiques de l’usine en journée.
Parallèlement, la construction de l’usine répond aux plus hauts standards en termes d’isolation thermique et de conservation de l’énergie, avec des systèmes de chauffage et de refroidissement s’appuyant sur des pompes à chaleur. Nous mettrons également en place un système de pointe pour l’automatisation des systèmes d’éclairage, de climatisation et de chauffage, pour une régulation en fonction des besoins réels, pour optimiser au maximum la consommation d’énergie.
Par ailleurs, nous ne nous contentons pas uniquement de garantir l’efficacité énergétique du bâti. Nous allons plus loin, en optant pour des véhicules hybrides pour le transport, et des équipements industriels écoénergétiques avec les dernières technologies à haut rendement.
– Outre cette Green Factory, quels sont les principaux investissements que JTI envisage au Maroc dans les prochaines années ?
– Comme expliqué, JTI a choisi le Maroc pour être son hub en Afrique du Nord et de l’Ouest. Ce choix est un signal fort de notre engagement auprès du Royaume, en phase avec la vision des plus hautes autorités pour le développement du pays.
Nous venons d’annoncer cet important investissement de 100 millions de dollars pour la construction de notre Green Factory à Tétouan Park, et notre priorité actuelle est de mener à bien le projet en respectant nos engagements envers l’Etat marocain et l’ensemble de nos partenaires. Bien entendu, nous continuons d’investir dans nos marques en termes d’innovation pour répondre à la demande de nos consommateurs et assurer leur satisfaction.
Nous sommes le deuxième acteur le plus important du marché, avec une part d’environ 33%
Par ailleurs, nos investissements au Maroc, et dans la région de manière générale, ne se limitent pas seulement à notre cœur d’activité. Nous investissons également de manière significative dans le développement des communautés au sein desquelles nous opérons, à travers des programmes d’investissement communautaires. À titre d’exemple, nous avons entamé au Maroc, il y a une année, un programme d’accès à l’eau qui mobilise près de 15 millions de dirhams (MDH), et qui vise d’ici fin 2025 à permettre l’accès à l’eau dans 100 villages couvrant plusieurs régions du Royaume. Nous soutenons aussi différentes associations nationales, comme Jadara, avec qui nous avons signé un partenariat sur 5 ans pour mettre en place des bourses permettant de prendre en charge les études supérieures de 10 orphelines défavorisées chaque année.
– Quelle est le chiffre d’affaires annuel réalisé par le groupe dans la région, et au Maroc ? Quels sont les principaux défis auxquels le groupe fait face sur le marché marocain et comment prévoit-il de les surmonter ?
– Le chiffre d’affaires n’est peut-être pas l’indicateur le plus pertinent pour comprendre ce que représente JTI au Maroc et au niveau régional. Je préfère partager avec vous un autre indicateur qui vous permettra de cerner un peu mieux le rôle que nous jouons dans l’industrie du tabac.
Au Maroc, nous sommes le deuxième acteur le plus important du marché, avec une part d’environ 33%. Et pour revenir à ce que je disais précédemment concernant la contribution de l’usine à la création de valeur locale : en remplaçant l’ensemble de nos produits importés par des produits manufacturés au sein de notre unités industrielle de Tétouan, c’est potentiellement 33% du marché des cigarettes marocaines qui passent de l’import à la production locale. Je vous laisse imaginer les impacts, directs et indirects, d’un tel shift sur l’économie nationale.
En ce qui concerne la région, nous sommes parmi les leaders du secteur dans la majorité des pays où nous opérons. Pour revenir au Maroc, et spécifiquement votre question concernant les défis, vous avez certainement constaté la montée en puissance de nouvelles catégories de produits, comme les cigarettes électroniques ou “vape”. Ces catégories ont besoin d’être normées et réglementées. C’est un chantier que les autorités ont entamé et nous sommes à leur disposition pour les accompagner dans ce sens.
Par ailleurs, l’un des atouts phares du Maroc par rapport à l’investissement, c’est le climat des affaires qui permet à l’investisseur d’avoir de la visibilité à terme. Si nous prenons le cas de l’industrie du tabac, un plan quinquennal avec des augmentations régulières de la TIC a été mis en place pour la période 2022-2026. En tant qu’opérateur du tabac, cela permet de planifier également les augmentations de prix potentielles et de ne pas subir des augmentations de taxes subites et imprévues qui peuvent sérieusement dérouter les business plans.
Il est très important pour nous que cette planification pour les périodes à venir soit maintenue.
– Quelle est votre vision et vos objectifs à long terme au Maroc ?
– Notre objectif à long terme est de continuer à renforcer notre partenariat avec les autorités et de mettre notre expertise sectorielle au service des besoins de l’Etat.
Bien entendu, nous continuerons également à faire preuve de leadership sur le marché, aussi bien en termes de qualité des produits qu’en termes d’excellence industrielle et d’innovation.
Nous poursuivrons notre objectif de toujours offrir aux consommateurs la possibilité de faire un choix informé par rapport à nos produits, à travers une écoute permanente de leurs besoins et l’adaptation subséquente de notre offre.
Nous maintiendrons également notre engagement envers l’investissement dans les projets communautaires, comme nous le faisons aujourd’hui avec notre initiative “Abar”, le projet d’amélioration de l’accès à l’eau en zone rurale dont j’ai parlé précédemment.
– Comment évaluez-vous l’évolution du secteur du tabac au Maroc au cours des cinq prochaines années ?
– L’une des tendances que nous pouvons observer est celle de l’arrivée sur le marché de produits alternatifs aux produits combustibles. Aujourd’hui, ce segment peut être grossièrement divisé en trois catégories : les cigarettes électroniques dont nous avons parlé plus tôt, les produits de tabac chauffé et les sachets de nicotine.
En ce qui concerne les cigarettes électroniques (vape), nous pensons qu’avec la mise en place de normes claires, seuls les opérateurs qui répondent strictement aux normes pourront continuer de commercialiser leurs produits, ce qui implique un profond changement du panorama sur ce segment. S’agissant des produits de tabac chauffé, il y a aujourd’hui un seul opérateur sur le marché, mais cela pourrait changer, puisque les autres opérateurs internationaux du secteur disposent de produits similaires qu’ils pourraient commercialiser au Maroc à l’avenir.
Cela étant dit, je tiens à insister sur le fait que, dans l’accompagnement de l’évolution du marché, nous nous positionnons comme partenaire des autorités dans la poursuite de leurs objectifs, notamment en termes de réglementation, d’optimisation des recettes fiscales et d’exportation dans un avenir proche.
– Quelle est votre stratégie de croissance et d’expansion sur le marché marocain pour les prochaines années ?
– Avant de répondre à cette question, je tiens tout d’abord à préciser que JTI s’impose des règles très strictes en termes de commercialisation de ses produits partout dans le monde, et notre région ne fait pas exception. Nous n’encourageons à aucun moment les non-fumeurs à consommer nos produits, et nous nous adressons exclusivement aux majeurs qui sont déjà fumeurs.
Maintenant, pour répondre à votre question, notre stratégie repose sur deux grands principes. Le premier est le leadership en termes de qualité des produits que nous proposons à nos consommateurs. Aujourd’hui, cela passe essentiellement par la qualité des différentes marques que nous proposons, mais aussi par l’écoute, l’innovation et l’anticipation pour répondre à l’évolution de la demande.
Le second principe est celui de notre ambition d’être un réel partenaire de l’Etat sur toutes les questions concernant le secteur du tabac, et cela implique évidemment que nous soyons à l’écoute des besoins de nos partenaires et toujours ouverts au dialogue avec eux.
La marque Ploom bientôt lancée sur le marché marocain ?
– Votre part de marché s’élève actuellement à 33% au Maroc. Comment prévoyez-vous de la renforcer ?
– Notre stratégie concernant ce point repose essentiellement sur deux volets. Le premier est la consolidation de notre portefeuille produit, avec une présence équilibrée de nos marques sur tous les segments de prix, tandis que le second volet est l’innovation et l’anticipation pour répondre à la demande de nos consommateurs, selon son évolution.
– Vous avez évoqué précédemment la montée en puissance de produits alternatifs comme les e-cigarettes et le tabac chauffé. Comment le groupe s’adapte-t-il aux changements de comportement des consommateurs marocains ?
– Comme je le disais précédemment, l’émergence de produits alternatifs est une tendance que nous observons de près. Pour le moment, nous continuons de penser que le marché est, de façon prépondérante, un marché de combustibles.
Toutefois, nous disposons aujourd’hui dans notre portefeuille international de marques de premier ordre dans différents segments alternatifs, comme notre marque Ploom, qui est l’une des marques leaders mondialement sur le segment du tabac chauffé, avec une présence dans près de 30 pays.
– Quels nouveaux produits ou innovations prévoyez-vous de lancer au Maroc pour répondre aux nouvelles attentes ?
– Nous sommes en ce moment focalisés sur la réussite de notre projet industriel. Mais cela n’empêche pas que nous suivions de près l’évolution du marché pour être prêts à répondre aux opportunités de lancement de nouveaux produits quand elles se présenteront.
Dans cette optique, et dans le cadre du travail en cours en
– Quand ces travaux seront-ils achevés ? Et quand l’usine sera-t-elle opérationnelle ?
– Les travaux avancent selon le calendrier prévu. Nous avons récemment annoncé les résultats de l’appel d’offres de la construction de l’usine qui a été confiée à deux entreprises leaders de leurs domaines respectifs, à savoir Urbagec et EM Energies.
L’usine devrait être opérationnelle au 3e trimestre 2025.
– À sa mise en service, quel est votre objectif en termes de production et de chiffre d’affaires ? La production sera-t-elle destinée à l’export ?
– L’objectif de l’usine est, pour le moment, de servir le marché domestique. La capacité de production avoisine les 5 milliards de tiges par an. Cette capacité peut toutefois être doublée si les opportunités d’export se concrétisent ou si nous mettons en place des accords de production sous licence avec d’autres opérateurs.
Quatre primes pour la nouvelle usine, dans le cadre de la Charte de l’investissement
– Il s’agit d’un investissement de plus de 930 millions de DH. Quelle est la répartition des sources de financement ? Et quelles sont les incitations obtenues dans le cadre de ce projet ?
– Le projet est financé entièrement en fonds propres. Comme tout projet industriel, en phase avec la politique d’incitation à l’investissement menée par l’Etat marocain, notre projet bénéficie des primes prévues dans le cadre de la Charte de l’investissement. Cela inclut notamment la prime ratio genre, dans la mesure où 30% de la masse salariale de l’usine sera féminine, une mesure qui s’inscrit en droite ligne de l’approche genre de JTI, reconnue comme un employeur offrant une égalité d’opportunités aux collaborateurs sans distinction de genre (certification Equal Opportunity Employer par Ernst & Young). Dans ce sens, au niveau du cluster Afrique du Nord et de l’Ouest, la proportion de femmes occupant des postes de managers dépasse les 43%.
Nous bénéficions aussi de la prime aux projets d’investissement durable puisque nous parlons ici d’une Green Factory utilisant des techniques de pointe dans l’aspect environnemental et énergétique.
Il y a également la prime territoriale, octroyée aux projets qui contribuent au développement et à l’essor de la région. L’implantation de notre usine à Tétouan Park s’inscrit dans la vision stratégique de la province, qui a pour objectif de faire de Tétouan une nouvelle locomotive industrielle et économique. Comme vous le savez, toute unité industrielle nécessite un tissu local de partenaires pour divers services. Avec ce projet, qui constitue le plus important investissement dans la province de Tétouan ces dernières années, nous contribuons à la création d’un écosystème de métiers de support autour de l’usine.
Enfin, nous bénéficions de la prime sectorielle liée aux projets industriels. Nous parlons ici de la création d’une industrie nouvelle dans la région, avec tout ce que cela implique en termes de transfert de technologie et de savoir-faire, aux standards de qualité japonaise. Nous partageons par ailleurs les mêmes ambitions que les autorités en termes de développement social et économique durable.
– Quelles sont les mesures qui seront prises pour former et préparer la main-d’œuvre locale pour les nouveaux emplois prévus, notamment les femmes, puisque comme vous l’avez expliqué, 30% de la masse salariale de cette future usine sera féminine ?
– Dès le début du projet, nous avons travaillé en étroite collaboration avec différentes agences étatiques, dont notamment l’Agence nationale de promotion de l’emploi et des compétences (ANAPEC), pour identifier les profils à recruter.
Comme pour l’ensemble de nos collaborateurs, nous mettons en place des programmes de formation pour permettre aux nouvelles recrues de se familiariser avec notre secteur d’activité, d’une part, et de comprendre notre mode de fonctionnement sur chacun des métiers et fonctions, d’autre part.
Par exemple, les ingénieurs que nous avons recrutés ont bénéficié d’un programme de formation en Italie pour s’imprégner des pratiques industrielles, normes et politiques de production de JTI. Nous avons également des programmes de formation spécifiques pour les opérations industrielles, qui se font généralement au sein de notre unité de Trier, en Allemagne, qui est un outil industriel de pointe, mais qui abrite aussi nos centres de recherche et développement et d’excellence technologique.
En ce qui concerne spécifiquement notre objectif d’avoir 30% de femmes, il s’agit ici de 30% de la masse salariale, et pas simplement de 30% de l’effectif. Cela implique une intégration des femmes dans l’ensemble des échelons de la hiérarchie. Pour cela, nous nous inscrivons dans la recherche permanente de profils à haut potentiel pour les différents métiers, et le Maroc offre un grand vivier de talents pour cela, avec une population féminine hautement qualifiée.
– Vous avez également évoqué l’intégration de technologies innovantes et économes en énergie. Pouvons-nous en savoir plus ?
– Tout à fait. L’une des caractéristiques phares de notre usine de Tétouan est son aspect durable et respectueux de l’environnement. C’est pour cela que nous parlons de Green Factory.
Nous visons la neutralité carbone de l’usine à l’horizon 2030. Pour ce faire, nous avons pensé l’éco-conception de l’usine de manière holistique, aussi bien en termes d’autosuffisance énergétique qu’en termes d’optimisation de la consommation.
De ce fait, nous prévoyons de déployer près de 17.000 m2 de panneaux photovoltaïques de dernière génération, qui permettront de couvrir 100% des besoins énergétiques de l’usine en journée.
Parallèlement, la construction de l’usine répond aux plus hauts standards en termes d’isolation thermique et de conservation de l’énergie, avec des systèmes de chauffage et de refroidissement s’appuyant sur des pompes à chaleur. Nous mettrons également en place un système de pointe pour l’automatisation des systèmes d’éclairage, de climatisation et de chauffage, pour une régulation en fonction des besoins réels, pour optimiser au maximum la consommation d’énergie.
Par ailleurs, nous ne nous contentons pas uniquement de garantir l’efficacité énergétique du bâti. Nous allons plus loin, en optant pour des véhicules hybrides pour le transport, et des équipements industriels écoénergétiques avec les dernières technologies à haut rendement.
– Outre cette Green Factory, quels sont les principaux investissements que JTI envisage au Maroc dans les prochaines années ?
– Comme expliqué, JTI a choisi le Maroc pour être son hub en Afrique du Nord et de l’Ouest. Ce choix est un signal fort de notre engagement auprès du Royaume, en phase avec la vision des plus hautes autorités pour le développement du pays.
Nous venons d’annoncer cet important investissement de 100 millions de dollars pour la construction de notre Green Factory à Tétouan Park, et notre priorité actuelle est de mener à bien le projet en respectant nos engagements envers l’Etat marocain et l’ensemble de nos partenaires. Bien entendu, nous continuons d’investir dans nos marques en termes d’innovation pour répondre à la demande de nos consommateurs et assurer leur satisfaction.
Nous sommes le deuxième acteur le plus important du marché, avec une part d’environ 33%
Par ailleurs, nos investissements au Maroc, et dans la région de manière générale, ne se limitent pas seulement à notre cœur d’activité. Nous investissons également de manière significative dans le développement des communautés au sein desquelles nous opérons, à travers des programmes d’investissement communautaires. À titre d’exemple, nous avons entamé au Maroc, il y a une année, un programme d’accès à l’eau qui mobilise près de 15 millions de dirhams (MDH), et qui vise d’ici fin 2025 à permettre l’accès à l’eau dans 100 villages couvrant plusieurs régions du Royaume. Nous soutenons aussi différentes associations nationales, comme Jadara, avec qui nous avons signé un partenariat sur 5 ans pour mettre en place des bourses permettant de prendre en charge les études supérieures de 10 orphelines défavorisées chaque année.
– Quelle est le chiffre d’affaires annuel réalisé par le groupe dans la région, et au Maroc ? Quels sont les principaux défis auxquels le groupe fait face sur le marché marocain et comment prévoit-il de les surmonter ?
– Le chiffre d’affaires n’est peut-être pas l’indicateur le plus pertinent pour comprendre ce que représente JTI au Maroc et au niveau régional. Je préfère partager avec vous un autre indicateur qui vous permettra de cerner un peu mieux le rôle que nous jouons dans l’industrie du tabac.
Au Maroc, nous sommes le deuxième acteur le plus important du marché, avec une part d’environ 33%. Et pour revenir à ce que je disais précédemment concernant la contribution de l’usine à la création de valeur locale : en remplaçant l’ensemble de nos produits importés par des produits manufacturés au sein de notre unités industrielle de Tétouan, c’est potentiellement 33% du marché des cigarettes marocaines qui passent de l’import à la production locale. Je vous laisse imaginer les impacts, directs et indirects, d’un tel shift sur l’économie nationale.
En ce qui concerne la région, nous sommes parmi les leaders du secteur dans la majorité des pays où nous opérons. Pour revenir au Maroc, et spécifiquement votre question concernant les défis, vous avez certainement constaté la montée en puissance de nouvelles catégories de produits, comme les cigarettes électroniques ou “vape”. Ces catégories ont besoin d’être normées et réglementées. C’est un chantier que les autorités ont entamé et nous sommes à leur disposition pour les accompagner dans ce sens.
Par ailleurs, l’un des atouts phares du Maroc par rapport à l’investissement, c’est le climat des affaires qui permet à l’investisseur d’avoir de la visibilité à terme. Si nous prenons le cas de l’industrie du tabac, un plan quinquennal avec des augmentations régulières de la TIC a été mis en place pour la période 2022-2026. En tant qu’opérateur du tabac, cela permet de planifier également les augmentations de prix potentielles et de ne pas subir des augmentations de taxes subites et imprévues qui peuvent sérieusement dérouter les business plans.
Il est très important pour nous que cette planification pour les périodes à venir soit maintenue.
– Quelle est votre vision et vos objectifs à long terme au Maroc ?
– Notre objectif à long terme est de continuer à renforcer notre partenariat avec les autorités et de mettre notre expertise sectorielle au service des besoins de l’Etat.
Bien entendu, nous continuerons également à faire preuve de leadership sur le marché, aussi bien en termes de qualité des produits qu’en termes d’excellence industrielle et d’innovation.
Nous poursuivrons notre objectif de toujours offrir aux consommateurs la possibilité de faire un choix informé par rapport à nos produits, à travers une écoute permanente de leurs besoins et l’adaptation subséquente de notre offre.
Nous maintiendrons également notre engagement envers l’investissement dans les projets communautaires, comme nous le faisons aujourd’hui avec notre initiative “Abar”, le projet d’amélioration de l’accès à l’eau en zone rurale dont j’ai parlé précédemment.
– Comment évaluez-vous l’évolution du secteur du tabac au Maroc au cours des cinq prochaines années ?
– L’une des tendances que nous pouvons observer est celle de l’arrivée sur le marché de produits alternatifs aux produits combustibles. Aujourd’hui, ce segment peut être grossièrement divisé en trois catégories : les cigarettes électroniques dont nous avons parlé plus tôt, les produits de tabac chauffé et les sachets de nicotine.
En ce qui concerne les cigarettes électroniques (vape), nous pensons qu’avec la mise en place de normes claires, seuls les opérateurs qui répondent strictement aux normes pourront continuer de commercialiser leurs produits, ce qui implique un profond changement du panorama sur ce segment. S’agissant des produits de tabac chauffé, il y a aujourd’hui un seul opérateur sur le marché, mais cela pourrait changer, puisque les autres opérateurs internationaux du secteur disposent de produits similaires qu’ils pourraient commercialiser au Maroc à l’avenir.
Cela étant dit, je tiens à insister sur le fait que, dans l’accompagnement de l’évolution du marché, nous nous positionnons comme partenaire des autorités dans la poursuite de leurs objectifs, notamment en termes de réglementation, d’optimisation des recettes fiscales et d’exportation dans un avenir proche.
– Quelle est votre stratégie de croissance et d’expansion sur le marché marocain pour les prochaines années ?
– Avant de répondre à cette question, je tiens tout d’abord à préciser que JTI s’impose des règles très strictes en termes de commercialisation de ses produits partout dans le monde, et notre région ne fait pas exception. Nous n’encourageons à aucun moment les non-fumeurs à consommer nos produits, et nous nous adressons exclusivement aux majeurs qui sont déjà fumeurs.
Maintenant, pour répondre à votre question, notre stratégie repose sur deux grands principes. Le premier est le leadership en termes de qualité des produits que nous proposons à nos consommateurs. Aujourd’hui, cela passe essentiellement par la qualité des différentes marques que nous proposons, mais aussi par l’écoute, l’innovation et l’anticipation pour répondre à l’évolution de la demande.
Le second principe est celui de notre ambition d’être un réel partenaire de l’Etat sur toutes les questions concernant le secteur du tabac, et cela implique évidemment que nous soyons à l’écoute des besoins de nos partenaires et toujours ouverts au dialogue avec eux.
La marque Ploom bientôt lancée sur le marché marocain ?
– Votre part de marché s’élève actuellement à 33% au Maroc. Comment prévoyez-vous de la renforcer ?
– Notre stratégie concernant ce point repose essentiellement sur deux volets. Le premier est la consolidation de notre portefeuille produit, avec une présence équilibrée de nos marques sur tous les segments de prix, tandis que le second volet est l’innovation et l’anticipation pour répondre à la demande de nos consommateurs, selon son évolution.
– Vous avez évoqué précédemment la montée en puissance de produits alternatifs comme les e-cigarettes et le tabac chauffé. Comment le groupe s’adapte-t-il aux changements de comportement des consommateurs marocains ?
– Comme je le disais précédemment, l’émergence de produits alternatifs est une tendance que nous observons de près. Pour le moment, nous continuons de penser que le marché est, de façon prépondérante, un marché de combustibles.
Toutefois, nous disposons aujourd’hui dans notre portefeuille international de marques de premier ordre dans différents segments alternatifs, comme notre marque Ploom, qui est l’une des marques leaders mondialement sur le segment du tabac chauffé, avec une présence dans près de 30 pays.
– Quels nouveaux produits ou innovations prévoyez-vous de lancer au Maroc pour répondre aux nouvelles attentes ?
– Nous sommes en ce moment focalisés sur la réussite de notre projet industriel. Mais cela n’empêche pas que nous suivions de près l’évolution du marché pour être prêts à répondre aux opportunités de lancement de nouveaux produits quand elles se présenteront.
Dans cette optique, et dans le cadre du travail en cours en
– Quand ces travaux seront-ils achevés ? Et quand l’usine sera-t-elle opérationnelle ?
– Les travaux avancent selon le calendrier prévu. Nous avons récemment annoncé les résultats de l’appel d’offres de la construction de l’usine qui a été confiée à deux entreprises leaders de leurs domaines respectifs, à savoir Urbagec et EM Energies.
L’usine devrait être opérationnelle au 3e trimestre 2025.
– À sa mise en service, quel est votre objectif en termes de production et de chiffre d’affaires ? La production sera-t-elle destinée à l’export ?
– L’objectif de l’usine est, pour le moment, de servir le marché domestique. La capacité de production avoisine les 5 milliards de tiges par an. Cette capacité peut toutefois être doublée si les opportunités d’export se concrétisent ou si nous mettons en place des accords de production sous licence avec d’autres opérateurs.
Quatre primes pour la nouvelle usine, dans le cadre de la Charte de l’investissement
– Il s’agit d’un investissement de plus de 930 millions de DH. Quelle est la répartition des sources de financement ? Et quelles sont les incitations obtenues dans le cadre de ce projet ?
– Le projet est financé entièrement en fonds propres. Comme tout projet industriel, en phase avec la politique d’incitation à l’investissement menée par l’Etat marocain, notre projet bénéficie des primes prévues dans le cadre de la Charte de l’investissement. Cela inclut notamment la prime ratio genre, dans la mesure où 30% de la masse salariale de l’usine sera féminine, une mesure qui s’inscrit en droite ligne de l’approche genre de JTI, reconnue comme un employeur offrant une égalité d’opportunités aux collaborateurs sans distinction de genre (certification Equal Opportunity Employer par Ernst & Young). Dans ce sens, au niveau du cluster Afrique du Nord et de l’Ouest, la proportion de femmes occupant des postes de managers dépasse les 43%.
Nous bénéficions aussi de la prime aux projets d’investissement durable puisque nous parlons ici d’une Green Factory utilisant des techniques de pointe dans l’aspect environnemental et énergétique.
Il y a également la prime territoriale, octroyée aux projets qui contribuent au développement et à l’essor de la région. L’implantation de notre usine à Tétouan Park s’inscrit dans la vision stratégique de la province, qui a pour objectif de faire de Tétouan une nouvelle locomotive industrielle et économique. Comme vous le savez, toute unité industrielle nécessite un tissu local de partenaires pour divers services. Avec ce projet, qui constitue le plus important investissement dans la province de Tétouan ces dernières années, nous contribuons à la création d’un écosystème de métiers de support autour de l’usine.
Enfin, nous bénéficions de la prime sectorielle liée aux projets industriels. Nous parlons ici de la création d’une industrie nouvelle dans la région, avec tout ce que cela implique en termes de transfert de technologie et de savoir-faire, aux standards de qualité japonaise. Nous partageons par ailleurs les mêmes ambitions que les autorités en termes de développement social et économique durable.
– Quelles sont les mesures qui seront prises pour former et préparer la main-d’œuvre locale pour les nouveaux emplois prévus, notamment les femmes, puisque comme vous l’avez expliqué, 30% de la masse salariale de cette future usine sera féminine ?
– Dès le début du projet, nous avons travaillé en étroite collaboration avec différentes agences étatiques, dont notamment l’Agence nationale de promotion de l’emploi et des compétences (ANAPEC), pour identifier les profils à recruter.
Comme pour l’ensemble de nos collaborateurs, nous mettons en place des programmes de formation pour permettre aux nouvelles recrues de se familiariser avec notre secteur d’activité, d’une part, et de comprendre notre mode de fonctionnement sur chacun des métiers et fonctions, d’autre part.
Par exemple, les ingénieurs que nous avons recrutés ont bénéficié d’un programme de formation en Italie pour s’imprégner des pratiques industrielles, normes et politiques de production de JTI. Nous avons également des programmes de formation spécifiques pour les opérations industrielles, qui se font généralement au sein de notre unité de Trier, en Allemagne, qui est un outil industriel de pointe, mais qui abrite aussi nos centres de recherche et développement et d’excellence technologique.
En ce qui concerne spécifiquement notre objectif d’avoir 30% de femmes, il s’agit ici de 30% de la masse salariale, et pas simplement de 30% de l’effectif. Cela implique une intégration des femmes dans l’ensemble des échelons de la hiérarchie. Pour cela, nous nous inscrivons dans la recherche permanente de profils à haut potentiel pour les différents métiers, et le Maroc offre un grand vivier de talents pour cela, avec une population féminine hautement qualifiée.
– Vous avez également évoqué l’intégration de technologies innovantes et économes en énergie. Pouvons-nous en savoir plus ?
– Tout à fait. L’une des caractéristiques phares de notre usine de Tétouan est son aspect durable et respectueux de l’environnement. C’est pour cela que nous parlons de Green Factory.
Nous visons la neutralité carbone de l’usine à l’horizon 2030. Pour ce faire, nous avons pensé l’éco-conception de l’usine de manière holistique, aussi bien en termes d’autosuffisance énergétique qu’en termes d’optimisation de la consommation.
De ce fait, nous prévoyons de déployer près de 17.000 m2 de panneaux photovoltaïques de dernière génération, qui permettront de couvrir 100% des besoins énergétiques de l’usine en journée.
Parallèlement, la construction de l’usine répond aux plus hauts standards en termes d’isolation thermique et de conservation de l’énergie, avec des systèmes de chauffage et de refroidissement s’appuyant sur des pompes à chaleur. Nous mettrons également en place un système de pointe pour l’automatisation des systèmes d’éclairage, de climatisation et de chauffage, pour une régulation en fonction des besoins réels, pour optimiser au maximum la consommation d’énergie.
Par ailleurs, nous ne nous contentons pas uniquement de garantir l’efficacité énergétique du bâti. Nous allons plus loin, en optant pour des véhicules hybrides pour le transport, et des équipements industriels écoénergétiques avec les dernières technologies à haut rendement.
– Outre cette Green Factory, quels sont les principaux investissements que JTI envisage au Maroc dans les prochaines années ?
– Comme expliqué, JTI a choisi le Maroc pour être son hub en Afrique du Nord et de l’Ouest. Ce choix est un signal fort de notre engagement auprès du Royaume, en phase avec la vision des plus hautes autorités pour le développement du pays.
Nous venons d’annoncer cet important investissement de 100 millions de dollars pour la construction de notre Green Factory à Tétouan Park, et notre priorité actuelle est de mener à bien le projet en respectant nos engagements envers l’Etat marocain et l’ensemble de nos partenaires. Bien entendu, nous continuons d’investir dans nos marques en termes d’innovation pour répondre à la demande de nos consommateurs et assurer leur satisfaction.
Nous sommes le deuxième acteur le plus important du marché, avec une part d’environ 33%
Par ailleurs, nos investissements au Maroc, et dans la région de manière générale, ne se limitent pas seulement à notre cœur d’activité. Nous investissons également de manière significative dans le développement des communautés au sein desquelles nous opérons, à travers des programmes d’investissement communautaires. À titre d’exemple, nous avons entamé au Maroc, il y a une année, un programme d’accès à l’eau qui mobilise près de 15 millions de dirhams (MDH), et qui vise d’ici fin 2025 à permettre l’accès à l’eau dans 100 villages couvrant plusieurs régions du Royaume. Nous soutenons aussi différentes associations nationales, comme Jadara, avec qui nous avons signé un partenariat sur 5 ans pour mettre en place des bourses permettant de prendre en charge les études supérieures de 10 orphelines défavorisées chaque année.
– Quelle est le chiffre d’affaires annuel réalisé par le groupe dans la région, et au Maroc ? Quels sont les principaux défis auxquels le groupe fait face sur le marché marocain et comment prévoit-il de les surmonter ?
– Le chiffre d’affaires n’est peut-être pas l’indicateur le plus pertinent pour comprendre ce que représente JTI au Maroc et au niveau régional. Je préfère partager avec vous un autre indicateur qui vous permettra de cerner un peu mieux le rôle que nous jouons dans l’industrie du tabac.
Au Maroc, nous sommes le deuxième acteur le plus important du marché, avec une part d’environ 33%. Et pour revenir à ce que je disais précédemment concernant la contribution de l’usine à la création de valeur locale : en remplaçant l’ensemble de nos produits importés par des produits manufacturés au sein de notre unités industrielle de Tétouan, c’est potentiellement 33% du marché des cigarettes marocaines qui passent de l’import à la production locale. Je vous laisse imaginer les impacts, directs et indirects, d’un tel shift sur l’économie nationale.
En ce qui concerne la région, nous sommes parmi les leaders du secteur dans la majorité des pays où nous opérons. Pour revenir au Maroc, et spécifiquement votre question concernant les défis, vous avez certainement constaté la montée en puissance de nouvelles catégories de produits, comme les cigarettes électroniques ou “vape”. Ces catégories ont besoin d’être normées et réglementées. C’est un chantier que les autorités ont entamé et nous sommes à leur disposition pour les accompagner dans ce sens.
Par ailleurs, l’un des atouts phares du Maroc par rapport à l’investissement, c’est le climat des affaires qui permet à l’investisseur d’avoir de la visibilité à terme. Si nous prenons le cas de l’industrie du tabac, un plan quinquennal avec des augmentations régulières de la TIC a été mis en place pour la période 2022-2026. En tant qu’opérateur du tabac, cela permet de planifier également les augmentations de prix potentielles et de ne pas subir des augmentations de taxes subites et imprévues qui peuvent sérieusement dérouter les business plans.
Il est très important pour nous que cette planification pour les périodes à venir soit maintenue.
– Quelle est votre vision et vos objectifs à long terme au Maroc ?
– Notre objectif à long terme est de continuer à renforcer notre partenariat avec les autorités et de mettre notre expertise sectorielle au service des besoins de l’Etat.
Bien entendu, nous continuerons également à faire preuve de leadership sur le marché, aussi bien en termes de qualité des produits qu’en termes d’excellence industrielle et d’innovation.
Nous poursuivrons notre objectif de toujours offrir aux consommateurs la possibilité de faire un choix informé par rapport à nos produits, à travers une écoute permanente de leurs besoins et l’adaptation subséquente de notre offre.
Nous maintiendrons également notre engagement envers l’investissement dans les projets communautaires, comme nous le faisons aujourd’hui avec notre initiative “Abar”, le projet d’amélioration de l’accès à l’eau en zone rurale dont j’ai parlé précédemment.
– Comment évaluez-vous l’évolution du secteur du tabac au Maroc au cours des cinq prochaines années ?
– L’une des tendances que nous pouvons observer est celle de l’arrivée sur le marché de produits alternatifs aux produits combustibles. Aujourd’hui, ce segment peut être grossièrement divisé en trois catégories : les cigarettes électroniques dont nous avons parlé plus tôt, les produits de tabac chauffé et les sachets de nicotine.
En ce qui concerne les cigarettes électroniques (vape), nous pensons qu’avec la mise en place de normes claires, seuls les opérateurs qui répondent strictement aux normes pourront continuer de commercialiser leurs produits, ce qui implique un profond changement du panorama sur ce segment. S’agissant des produits de tabac chauffé, il y a aujourd’hui un seul opérateur sur le marché, mais cela pourrait changer, puisque les autres opérateurs internationaux du secteur disposent de produits similaires qu’ils pourraient commercialiser au Maroc à l’avenir.
Cela étant dit, je tiens à insister sur le fait que, dans l’accompagnement de l’évolution du marché, nous nous positionnons comme partenaire des autorités dans la poursuite de leurs objectifs, notamment en termes de réglementation, d’optimisation des recettes fiscales et d’exportation dans un avenir proche.
– Quelle est votre stratégie de croissance et d’expansion sur le marché marocain pour les prochaines années ?
– Avant de répondre à cette question, je tiens tout d’abord à préciser que JTI s’impose des règles très strictes en termes de commercialisation de ses produits partout dans le monde, et notre région ne fait pas exception. Nous n’encourageons à aucun moment les non-fumeurs à consommer nos produits, et nous nous adressons exclusivement aux majeurs qui sont déjà fumeurs.
Maintenant, pour répondre à votre question, notre stratégie repose sur deux grands principes. Le premier est le leadership en termes de qualité des produits que nous proposons à nos consommateurs. Aujourd’hui, cela passe essentiellement par la qualité des différentes marques que nous proposons, mais aussi par l’écoute, l’innovation et l’anticipation pour répondre à l’évolution de la demande.
Le second principe est celui de notre ambition d’être un réel partenaire de l’Etat sur toutes les questions concernant le secteur du tabac, et cela implique évidemment que nous soyons à l’écoute des besoins de nos partenaires et toujours ouverts au dialogue avec eux.
La marque Ploom bientôt lancée sur le marché marocain ?
– Votre part de marché s’élève actuellement à 33% au Maroc. Comment prévoyez-vous de la renforcer ?
– Notre stratégie concernant ce point repose essentiellement sur deux volets. Le premier est la consolidation de notre portefeuille produit, avec une présence équilibrée de nos marques sur tous les segments de prix, tandis que le second volet est l’innovation et l’anticipation pour répondre à la demande de nos consommateurs, selon son évolution.
– Vous avez évoqué précédemment la montée en puissance de produits alternatifs comme les e-cigarettes et le tabac chauffé. Comment le groupe s’adapte-t-il aux changements de comportement des consommateurs marocains ?
– Comme je le disais précédemment, l’émergence de produits alternatifs est une tendance que nous observons de près. Pour le moment, nous continuons de penser que le marché est, de façon prépondérante, un marché de combustibles.
Toutefois, nous disposons aujourd’hui dans notre portefeuille international de marques de premier ordre dans différents segments alternatifs, comme notre marque Ploom, qui est l’une des marques leaders mondialement sur le segment du tabac chauffé, avec une présence dans près de 30 pays.
– Quels nouveaux produits ou innovations prévoyez-vous de lancer au Maroc pour répondre aux nouvelles attentes ?
– Nous sommes en ce moment focalisés sur la réussite de notre projet industriel. Mais cela n’empêche pas que nous suivions de près l’évolution du marché pour être prêts à répondre aux opportunités de lancement de nouveaux produits quand elles se présenteront.
Dans cette optique, et dans le cadre du travail en cours en partenariat avec l’Etat pour la mise en place de normes claires sur les segments de produits alternatifs, nous sommes ouverts à un lancement de Ploom au Maroc dans un futur à moyen terme, si les conditions propices sont réunies.
SOURCE:Medias24.com
Visita de una delegación de la Federación de Empresas del Sector Metalúrgico de Vizcaya
El Centro Regional de Inversiones (CRI) de la región Tánger-Tetuán-Alhucemas ha recibido hoy a una delegación de la Federación Vizcaína de Empresas del Sector Metalúrgico (FVEM).Durante este encuentro, el CRI realizó una ponencia detallada sobre las oportunidades de inversión en la región, así como sobre los mecanismos de apoyo ofrecidos por la nueva Carta de Inversiones y Nordev. Este conjunto de incentivos ha avivado el interés de varias empresas especializadas en áreas como la estampación, la creación de prototipos, las piezas metálicas y el utillaje, que ahora contemplan establecerse en nuestra región.
Además, nuestros invitados tuvieron la oportunidad de experimentar de primera mano la energía y el potencial de nuestro ecosistema industrial, destacando el atractivo del favorable clima empresarial de Tánger-Tetuán-Alhucemas.
Esta visita representa un paso fundamental en el fortalecimiento de los lazos económicos entre Marruecos y España, y abre el camino para la creación de asociaciones sólidas y mutuamente beneficiosas en el futuro inversiones
Nomination de M. Jalal Benhayoun, Directeur Général du CRI TTA en tant que Gouverneur de la Province de Nouaceur.
Nous avons le plaisir d’annoncer la nomination de M. Jalal Benhayoun, Directeur Général du Centre Régional d’Investissement de la région Tanger-Tétouan-Al Hoceima (CRI TTA), en tant que Gouverneur de la Province de Nouaceur, par Sa Majesté le Roi Mohammed VI, que Dieu l’assiste.
Depuis sa prise de fonction en 2021, M. Benhayoun a joué un rôle clé dans la dynamique d’investissement de notre région. Sous sa direction, 2.140 projets ont été approuvés pour un total de 231 milliards MAD, avec à la clé la création de plus de 225.000 emplois.
Durant cette période, de nombreux projets d’envergure ont vu le jour, bénéficiant d’un accompagnement de bout en bout pour l’obtention des autorisations nécessaires à leur exploitation. Des indicateurs record ont été atteints, avec une moyenne d’instruction des dossiers en seulement 1 jour, et un délai de validation en CRUI de moins de 5 jours.
Un soutien important a également été apporté aux petites, moyennes et très petites entreprises (PME/TPME), avec des initiatives novatrices comme Territory Development Challenge TDC,Manar AlMoustatmir,InvestangierAcademy,InvestangierExperts
Nous félicitons chaleureusement M. Jalal Benhayoun et lui souhaitons beaucoup de succès dans cette nouvelle étape de sa carrière.
TDC2023:Découverez nos 20 finalistes du 2ème édition du concours international d’open innovation
TDC2023:La Grande finale
Vous avez été nombreux à participer à la 2ème édition du concours international d’open innovation TDC2023, et c’est avec une immense joie que nous vous révélons les 20 finalistes sélectionnés !
Ces talents exceptionnels, issus de divers horizons, ont su se distinguer par leur créativité et leur esprit d’innovation.
Nous tenons à exprimer notre profonde gratitude à nos membres du jury et mentors pour le temps précieux qu’ils ont consacré et leur engagement inestimable tout au long de cette aventure. Leur expertise a été essentielle pour faire de cette édition un véritable succès !
Un grand merci également à nos généreux sponsors : MAROC FORCE EMPLOI, Expleo Group, LafargeHolcim Maroc, et Sanford Federal, Inc , pour leur soutien indéfectible et leur patience dans l’accompagnement de l’innovation. Sans eux, cette compétition n’aurait jamais atteint un tel niveau d’excellence !
Rendez-vous bientôt pour la grande finale, où nous découvrirons ensemble les projets qui façonneront l’avenir !
Examination de demandes d’accompagnement reçues via la plateforme “ManarAlMoustatmir”.
Le 09 octobre 2024, le Centre Régional d’Investissement de la Région Tanger-Tétouan-AlHoceima a organisé une nouvelle rencontre pour examiner les demandes d’accompagnement personnalisé reçues via la plateforme “ManarAlMoustatmir”.
Cela met en lumière l’engagement du CRI et de ses partenaires, acteurs clés de l’écosystème entrepreneurial, à soutenir l’émergence de nouvelles entreprises et à favoriser la concrétisation de projets innovants.
Cette initiative s’inscrit dans une volonté plus large de stimuler l’innovation et de créer un environnement propice à la croissance des startups. L’objectif est clair : transformer les idées en réalités concrètes, offrant ainsi des opportunités précieuses aux entrepreneurs de la région.
TDC2024:Session of support and mentorship to the finalists
Territory Development Challenge TDC2024:
After months of support, networking, and co-creation, our 20 finalists are preparing, with the guidance of our invaluable mentors, to present their innovative projects at the grand finale this November!
Stay tuned!
Asociación de Mujeres Empresarias de Gerona: Visita al El Centro Regional de Inversiones de la region Tanger-Tetuan-Alhucemas
El Centro Regional de Inversiones de la region Tanger-Tetuan-Alhucemas, recibio hoy el viernes 4 de octubre una delegacion de la Asociación de Mujeres Empresarias de Gerona (AGE) encabezada por su presidenta Doña María Rosa Agusti Rigall, el objetivo de la visita era explorar oportunidades de negocio en varios sectores en nuestra region.
Durante la reunión, el CRI ha presentado a Oferta Territorial y los incentivos a la inversión”, con el objetivo de dar a conocer el clima de negocios, las oportunidades de inversión, así como los mecanismos de apoyo y asesoramiento que nuestra región ofrece.
Sector textil y de la confección:Misión comercial en Barcelona
Sector textil y de la confección:Misión comercial en Barcelona
El Centro Regional de Inversiones de de la region Tánger-Tetuán-Alhucemas, la Cámara Oficial de Comercio de España en Marruecos – Tánger – Nador la Confederación de la Industria Textil en Barcelona -TEXFOR – Confederación de la Industria Textil y la Asociación Marroquí de Industrias Textiles y de la Confección -AMITH, han organizado el 18 de septiembre 2024 una Misión Comercial en Barcelona compuesta de grandes empresarios marroquíes del sector textil y de la confección con el objetivo de explorar oportunidades de negocio, estudiar vías para reforzar las relaciones económicas bilaterales y permitir a los fabricantes españoles del sector textil y de la confección establecer relaciones comerciales con sus homólogos marroquíes.
Durante el encuentro el Centro Regional de Inversiones de Tánger-Tetuán-Alhucemas ha presentado las oportunidades de inversión que dispone la region , así como los mecanismos de incentivos que ofrece el reino de Marruecos a los inversores.
El programa también ha incluido reuniones BtoB entre los empresarios marroquíes y sus homólogos catalanes para futuras colaboraciones.
Aptiv Localization Conference:Participation of the CRI TTA
A fantastic platform for networking and connecting Aptiv suppliers from around the globe
The Regional Investment Center of Tangier-Tétouan-AlHoceima was thrilled to participate in today’s Aptiv Localization Conference!
This event showcased our region’s promising investment opportunities and provided valuable insights into its business-friendly environment.
With the esteemed presence of the Minister of Industry and Trade Ryad Mezzour, and key players such as Tanger Med (Official Account) – TMSA , Moroccan Investment and Export Development Agency – AMDIE CRIO, CRIFM, MEDZ Morocco Caisse de Dépôt et de Gestion and ANAPEC we highlighted Morocco’s world-class infrastructure, strategic location, and the wide range of incentives available to investors.
The conference also presented diverse funding sources and collaboration opportunities, reaffirming our region as a hub for the automotive industry’s growth.
It was a fantastic platform for networking and connecting Aptiv suppliers from around the globe with our booming automotive ecosystem.