Le plan d’accélération industrielle est une nouvelle approche basée sur la mise en place d’écosystèmes performants, visant l’intégration des chaînes de valeur et la consolidation des relations locales entre les grandes entreprises et les PME.

La nouvelle stratégie industrielle, dite « Plan d’accélération industrielle 2014-2020 » capitalise sur la réalisation accomplies et garde le cap des Métiers Mondiaux du Maroc tout en intégrant les autres filières classiques du tissu industriel national, tels que le textile et le cuir. Ce plan fixe dix mesures clefs, regroupées en trois blocs :

  • Le premier bloc de mesures a pour objectif principal de réduire l’atomisation sectorielle et de construire une industrie mieux intégrée, dont les logiques d’écosystèmes constituent le point d’ancrage et le levier principal. Seront favorisés les écosystèmes autour d’entreprises locomotives pour créer une nouvelle dynamique et une nouvelle relation entre grands groupes et PME, afin qu’une fertilisation croisée puisse se mettre en place.
  • Le second bloc de mesures porte sur la mise en place d’outils de soutien afin d’améliorer la compétitivité des PME, en leur offrant un accès aux investisseurs, au financement et aux marchés. Le dispositif financier fait l’objet d’un programme spécifique, qui inclut la création du Fonds de Développement Industriel, doté d’une enveloppe de 20 milliards de Dirhams.
  • Le troisième bloc de mesures vise à renforcer l’attractivité des Investissement Directs Étrangers, à travers la mise en place d’une équipe, qui s’appuiera sur des professionnels de l’intermédiation et des experts par métier, chargée de 20 prospects stratégiques. Etant donné que l’amplification de la vocation africaine du Royaume est aujourd’hui un objectif clairement poursuivi, le plan industriel se propose de la décliner pour privilégier les partenariats Sud-Sud, et agir dans l’optique de création de valeur partagée.

Cette stratégie, qui s’étalera sur la période 2014-2020, devrait générer un demi million d’emplois dans le secteur avec, en prime, un accroissement sensible de la part de l’industrie dans le PIB qui devrait croître de 14% à 23%. Ces changements passeront par une diversification et un élargissement du tissu industriel, ainsi qu’une meilleure articulation entre les grandes entreprises et les PME.

La nouvelle stratégie prévoit un fonds d’investissement industriel public (FDI), doté d’une enveloppe financière de 20 milliards MAD qui permettra au tissu industriel de se consolider, de se moderniser, et de développer sa capacité de substitution de produits importés. Elle s’emploiera également à accompagner la transition de l’informel vers le formel avec la mise en place d’une série de mesures financières et fiscales incitatives.

Le dispositif du plan d’accélération prévoit aussi d’accorder une importance capitale à l’effort d’adéquation des compétences avec les besoins des entreprises, ainsi qu’à l’offre en location de parcs industriels qui seront plus accessibles aux opérateurs.

Le Plan se propose, par ailleurs, de décliner la vocation africaine du Maroc qui est un objectif fixé au plus haut niveau visant à positionner les pays africains en tant que partenaires privilégiés. Les actions entreprises à cet effet se feront avec le souci constant d’agir dans le sens de création de valeur partagée.